Le 26 octobre 2011, je laissais les clés de ma voiture de fonction, celles de mon grand bureau de l’époque, prenais un petit carton d’archives personnelles et tournais par ces quelques gestes la page de près de 20 ans comme salarié dans l’industrie.
Mais ce n’était pas comme beaucoup d’autres pour ouvrir un bar-tabac, devenir coach pour cadre déprimé ou partir vivre dans une communauté en Ardèche. Non, mon projet était très simple et mûrement réfléchi : être consultant pour accompagner des projets de transformation industrielle, j’en étais très excité avec probablement l’inconscience du débutant.
Près de quatre ans ont donc passé sans temps mort, d’une folle intensité, avec comme fil conducteur des projets passionnants de transformation industrielle et de réduction de coûts. Peu d’éclats ni de drapeaux rouges aux portails des usines, pas de palette brûlée ni de drame humain et surtout des usines qui continuent de produire en France des très bons produits, plus compétitifs et avec des salariés mobilisés comme jamais.
Nous avons réussi des choses, j’espère y avoir contribué. Essayant de redonner, souvent envie, parfois dignité et toujours du sens aux choses difficiles qui devenaient possibles, je crois que nous avons fait bouger les lignes.
Tout cela est possible grâce à mes clients, des dirigeants courageux comme il en faudrait plus et je voudrais les remercier du fond du cœur pour leur confiance.
Au-delà des ces projets qui sont autant des belles rencontre et des superbes aventures humaines, une conviction forte au dessus de tous les enseignements, comme l’a écrit Saint Exupéry : « Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir mais de le rendre possible ».