Sans être très mystique, à l’heure où un pape s’en va, il me revient à l’esprit une célèbre phrase prononcée par son prédécesseur lors de sa cérémonie d’intronisation 35 ans plus tôt : « n’ayez pas peur ». Ne me prenez pas pour un illuminé, cette phrase simple et profonde pourrait bien être répétée en boucle dans notre quotidien industriel.
Que de montagnes bougerait-on dans notre pays si tous les dirigeants n’avaient pas peur de regarder objectivement les indicateurs clés de leurs activités, les benchmarker avec les meilleurs et communiquer largement dans leurs entreprises sur leurs performances et leurs éventuelles défaillances.
Quel potentiel de créativité, si tous les ingénieurs n’avaient pas peur de sortir des cadres existants, bousculer les diagnostics établis, parfois écarter les fausses bonnes raisons de ne pas essayer, challenger les solutions en place pour oser de nouvelles technologies, tenter de nouveaux flux, innover vers de meilleurs résultats.
Que la France serait dynamique et compétitive si tous les managers n’avaient pas peur d’exercer pleinement leurs responsabilités, sanctionner les fautes, marquer tout écart, refuser les laxismes ainsi que toute dérive, relever et récompenser la performance supérieure.
Alors une bonne fois pour toutes, n’ayons pas peur de prendre des risques, d’essayer des choses nouvelles et d’aller au bout de nos responsabilités. N’ayez pas peur non plus de faire appel au conseil lorsque les sujets deviennent compliqués, que les ressources internes manquent ou que l’activité ne permet pas la prise de recul. N’ayez pas peur, lancez vous !